Jeudi 5 avril 2012 à 19h -Conservatoire Marcel Landowski
Par Michèle Tauber (maître de conférences en littérature israélienne à l'Université de Paris VIII et chanteuse).
Cycle de conférences : Musique et monothéisme
Proposé par la Maison du Patrimoine, le Conservatoire Marcel Landowski, l’Institut universitaire Rachi et la Médiathèque du Grand Troyes.
Le terme klezmer connaît ces dernières années en France un indéniable renouveau. Ce style de musique, né dans les communautés juives d'Europe orientale au XVIIe siècle, était destiné à accompagner les fêtes qui rythment la vie juive. klezmer, mot hébreu dérivé de keli, instrument, et zemer, chant, a peu à peu désigné les musiciens eux-mêmes. Ceux-ci vivaient dans l'aire ashkénaze yiddishophone, le yiddishland, et les textes chantés accompagnant souvent ces musiques se déclinaient dans cette langue juive, née au XIe siècle sur les bords de la Moselle et dont le substrat originel est le Hochdeutsch. Comme toute judéo-langue le yiddish comporte également une composante non négligeable d'hébreu et d'araméen sur laquelle se sont greffés des apports slaves au fur et à mesure que les Juifs s'installaient plus à l'Est de l'Europe. Ce sont les rapports étroits et les entrelacements entre cette langue et cette musique qui sont présentés et illustrés dans cette communication.
